[Création - news] Amandine André, Comme seul le peut / Poétiques de l'excès

[Création – news] Amandine André, Comme seul le peut / Poétiques de l’excès

avril 22, 2017
in Category: créations, News, UNE
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[Création – news] Amandine André, Comme seul le peut / Poétiques de l’excès

Avant que d’avoir le plaisir de retrouver Amandine André en compagnie d’A.C. Hello le 10 mai à la Maison de la poésie Paris (20H – réserver / Remue.net et Libr-critique), voici un extrait de son prochain livre, qui comme Quelque chose et De la destruction est régi par une écriture du ressassement…
Ce 10 mai, nous aurons l’occasion de nous interroger sur les poétiques de l’excès :
Il y a dix ans déjà, un colloque universitaire s’interrogeait sur l’excès en ces termes : « signe ou poncif de la modernité ? »
De quels excès deux poètes remarquables comme Amandine André et A.C. Hello, qui ne manquent pas de chien, sont-elles
capables ? Pour quels effets subversifs ? Le fait que ce soient des voix féminines est-il significatif ? Quels sont leurs rapports à la
modernité avant-gardiste ?

… de tout ce qui hurle la nuit à mort où couine dans un piège ce que je tais pour tenter de garder ce visage l’humain auquel je m’accroche m’y accrochant comme bête en moi de cela que je tais qui hurle la nuit entre les espaces domestiques rendus impossibles nocturnes ce qui couine sous un lit le mien moi ce qui couine que je couine avec cette bête en moi avec moi en moi ce que je suis ce qu’on a fait de moi dans le silence les bêtes dit-on qu’elles meurent ainsi dans ce silence fait pour elle ce coin ce rat un jour mourant dans un coin de mur d’une banque ne cessera il faut le croire en moi c’est à moi qu’il revient d’accepter cela qu’il meure encore en moi que je ne fais rien pour qu’il cesse de mourir que je suis la bête qu’on a fait de moi ma forme humaine se défaisant la nuit avancée je me reclus et mes jours sont devenus ses nuits réclusion je suis libre de citoyenneté dit-on selon que cela est écrit sur la pierre dans les villes et les écoles surtout ce dont il faut s’instruire de ces premier mots semblent les derniers de ces bêtes qu’on me fait devenir laquelle hurle la nuit les jours devenus autant de nuit sous le lit couine comme pris dans le piège tendre domestique du lit chaud de tant de maladie douleur seul espace dans lequel la forme non-humaine que j’ai me fait tenir dedans j’appelle souvent de bouche la mienne nul mot sort seulement eux les bestioles eux elles je ne sais surpris en moi par moi rongeant l’intérieur du corps mien et tout espace dehors dit par d’autre social les marches comme premier rempart entre le social dit par eux et moi de ma disparition cette bête que je suis qu’on a fait de moi elle qui dit cette disparition est cette bête en toi quelle forme quel mugissement croassement ou coassement de cette gueule mienne…

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rédaction

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