[Dossier Mutantisme] Mathias Richard et alii, Manifeste mutantiste 1.1

[Dossier Mutantisme] Mathias Richard et alii, Manifeste mutantiste 1.1

novembre 19, 2011
in Category: créations, Livres reçus, UNE
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Mathias Richard et alii, Manifeste mutantiste 1.1, Caméras animales, automne 2011, 252 pages, 14 €, ISBN : 978-2-9520493-9-9.

Plutôt que de subir les mutations ambiantes, mieux vaut les maîtriser : tel est le principe d’un mouvement mutantiste qui explore la multiplicité. Au carrefour des sciences 

expérimentales comme de la science-fiction, des écritures à contraintes comme des arts électroniques, le mutantisme invente des machines qui produisent ce que l’on peut appeler des Agencements par Démultiplications Novatrices afin de rendre "palpable (au-delà de représentations de notre époque) le processus même, immuable, de mutation permanente de la représentation, la stase des métamorphoses, du dépassement animal-robot, vie-mort, lucidité-inconscience" (p. 36).

Suite aux syntextes de Mathias Richard publiés au cours du premier semestre (Aminatemp), nous proposons un Dossier qui, avant de vous plonger dans la chronique sur le manifeste même, vous fait découvrir deux machines en théorie et une en pratique – sans compter tous les liens indispensables : outre le site de l’éditeur – dont le lien actif figure ci-dessus -, consulter absolument mutantisme.free.fr, mathias.richard.free.fr, unvidation.blogspot.com, iv.invidation.net, www.fuckmyhead.net/dualc0re (sur le schéma cognitif tel que l’entend Philippe Boisnard, "géographie mentale entre concept, mot et image", voir "Révolution" ; un exemple de "surscénario délirant", publié dans son intégralité dans le manifeste, fait partie de Brrr ! Polars expérimentaux d’Antoine Boute – dont on a rendu compte sur Libr-critique). /FT/

Machine MR-2 : Scriptopsie

Condensé d’esprit, polaroïd de crâne, archivage compacté de données mentales, prélèvement d’échantillons de langage-texte, shoot de pensées à prolifération multidirectionnelle et chronologie hallucinatoire. La scriptopsie est à la pensée ce que l’autopsie est au corps, ou la boîte noire à un avion. Elle peut être produite avec la technique du syntexte.

“Des fragments de cette conscience peuvent et pourront être transférés dans d’autres corps, par l’opération de la lecture de ses scriptopsies.”

La littérature n’est pas qu’un générateur de fictions, d’“histoires”, de scénarios, même si beaucoup la cantonnent à ça, ce qui la tue. Cette spécialisation la tue, car le cinéma et le virtuel font cela mieux qu’elle, avec plus de moyens sensoriels, de puissance technique, de suggestion.
Ce qui sauvera ce que l’on appelle la littérature est qu’elle peut être un relevé sismique des pensées, des états nerveux, des pulsions humaines : un moyen de connaissance. Son intérêt est autant littéraire que scientifique. Elle constitue un moyen biotechnologique de témoignage et connaissance du vivant, de la pensée humaine sous forme langage.
Issue de la théologie, la littérature devient ainsi une subdivision de la neurobiologie.
Nous faisons cette proposition. La littérature est une subdivision de la neurobiologie : l’exploration de la conscience a des fins de compréhension de l’humain et de l’univers.
Ou plutôt, dans notre volonté de puissance-poésie [la vodpoïssance], nous aimerions cancériser, gangrener la neurobiologie jusqu’à en faire une subdivision esclave de la littérature. Les écrivains, les poètes, sont des savants fous et sont leurs propres cobayes. Scriptopsie = témoin-mutation. La scriptopsie témoigne des mutations individuelles.
Des fragments des consciences (scriptopsies) des mutantistes peuvent et pourront être transférés dans d’autres corps, par l’opération de la lecture, et par là même favoriser l’émergence de singularités inédites synthétisant ces consciences en un hack créateur.

Par extension : sonopsie, graphopsie.

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rédaction

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1 comment

  1. DIDIKA KOEURSPURS

    alors, là tu vois, il y a un article qui brille dans chronic-art alors je l’ai dit à Hortense et Philippe boisnard qui l’avait posé dans lea cuisine que j’épli-uche les pommes de terre alors , j’ai dit tiens y’a Mathias qui rentre en composition syntaxique et dieu sait que saint axe est miroitant quand il s’aime meuh meuh, alors en plus que Mathias, il est venu là dans ma cabane me porter le libre mutantiste avec des plis de dents et dedans parce que j’ai une râge de dents et que je n’aime pas le mot RAGE, alors le mutant il dit K.dick ou je ne sais quoi et passe la parole à qui veut l’entendre, se sont des bouches comblées dans des sens différents parce que c’est pas parce que on regarde dans des endroits différents en même temps qu’on s’aime pas, et c’est pas parce que Mathias écrit que je l’aime comme Charles Pennequin, c’est un bonhomme qui use de la corde qu’il faut des anti-biotiques pour remonter après, alors se livre de pli plisse la chemise du corps de la page comme un miroir des souvenances futures, parce que je crois qu’on est déjà dans le futur, qu’on sait très bien tout ce qaui se passe là dans ce monde qui contient autant d’autres mondes que les 7 milliards d’êtres Humains que comptent la terre, alors ça l’en fait de l’énergie vibrante ou alors ça tue par la bouche , une arme comme une autre arme qui s’arme set qui désarme… (la suite après le repas) mais ici les gens qui lisent le livre de Mathias, ils disent qu’il est fou, qu’ils pensaient pas en le voyant, là qu’il est fou, d’une folie qui fait sortir les gonds de la pensée, qui trouve d’autres avancées futures de la pensée qui se croit tout pouvoir alors il faut manger… (au fait ça s’autodétruit une fois lu?

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