[Manières de critiquer] Prigent pour devenir, par Jean-Claude Pinson

[Manières de critiquer] Prigent pour devenir, par Jean-Claude Pinson

novembre 26, 2009
in Category: manières de critiquer, recherches, UNE
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Peu avant que ne paraissent sur Publie.net les volumes collectifs consacrés à leurs œuvres respectives, voici un article dans lequel Jean-Claude Pinson nous propose un intéressant dialogue avec Christian Prigent.

PRIGENT POUR DEVENIR

Jean-Claude PINSON

Qu’il y ait aujourd’hui un "devenir-Prigent" chez tout écrivain digne de ce nom est quelque chose que je ne serais pas loin de me risquer à affirmer. Du moins est-il difficile, pour qui écrit aujourd’hui avec quelque ambition, de ne pas porter la plus vive attention à l’œuvre de Christian Prigent, à ce qu’elle implique quant au rapport de l’écrivain à sa langue. Pour ma part, bien que je ne sois en aucune façon proche de l’auteur, je crois pourtant lui devoir beaucoup. Car, incontestablement, il est de ceux (je les compte sur les doigts d’une main) qui m’ont aidé, continuent de m’aider à devenir. Non pas exactement à devenir poète – le mot est trop pesant, trop poisseux, trop pompeux et fleur bleue à la fois. Il renvoie à une idée trop centripète du poète. Disons plutôt que Prigent m’a aidé et continue de m’aider à devenir un poète centrifuge, un poète qui s’écarte de la poésie, qui n’a jamais voulu qu’en abdiquer le titre, l’auréole, pour écrire sans étiquette, écrire transitivement, comme on disait naguère. Dans son œuvre, je crois voir, comme bien d’autres qui s’entêtent dans l’écriture, la plus forte injonction à aller jusqu’au bout dans l’entreprise de trouver une langue, "sa" langue, afin de n’être pas, écrit Prigent, "dépouillé de la singularité de son expérience".

Prigent insiste souvent sur l’importance des bibliothèques. Dis-moi quelle est ta bibliothèque, je te dirai quel écrivain tu es. La mienne n’est pas exactement la sienne. Normal, il vient des Lettres Classiques, moi de la Philosophie. Cependant, ses livres comptent beaucoup, comptent de plus en plus dans la mienne. Il y a sa poésie bien sûr, Ecrit au couteau (1993) par exemple, avant que ne vienne le temps des romans (j’y reviendrai). Mais il y a aussi – et peut-être plus encore – ses essais, Ceux qui merdRent (1991) notamment. D’emblée, ils m’ont été d’indispensables garde-fous contre la dégringolade sur la pente lyrique.

Biblio, donc. Mais bio aussi, car Prigent est pour moi plus qu’un écrivain : un exemplum. Un modèle en tout cas de persévérance dans son être. Et un exemple de lucidité, d’effort pour ne pas se bercer d’illusions, en même temps que d’effort au style. À quoi s’ajoute, bien que je ne sois aucunement de ses familiers, la circonstance d’une rencontre, dont je vais bientôt narrer l’anecdote, pour autant que je crois y voir, quant à l’èthos de l’auteur, quelque chose comme un significatif "biographème".

Congrès de Tours

De Prigent, du fondateur de TXT, on est souvent enclin à retenir d’abord la farouche intransigeance. Celle qui découle de la posture avant-gardiste. "Bataillien" (marqué par l’œuvre de Georges Bataille), il est aussi un écrivain batailleur. Il aime à tracer de nettes lignes de partage. Pourtant, au-delà de ce côté "classe contre classe", il y aussi chez lui, jointe à la fermeté de la pensée, une lucidité qui le conduit à une vraie largeur, non seulement de vue mais d’esprit. C’est cet aspect que j’aimerais d’abord mettre ici en lumière.

Au départ, entre lui et moi, dans le champ, pour parler comme Bourdieu, beaucoup de distance. D’autant plus de distance même, qu’en ce qui me concerne, longtemps je séjourne dans les limbes, loin du champ en question. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas, pourtant, une forme de proximité. Non seulement générationnelle et provinciale, mais dans la façon de faire rimer extrémisme politique et extrémisme poétique selon un trait d’époque qu’il serait trop long d’expliquer ici. Cela donne un certain chassé-croisé dans la façon de joindre et disjoindre littérature et politique (sans que jamais nous ne nous soyons réellement croisés avant les années quatre vingt-dix).

Très vite, Christian Prigent embrasse la cause de l’avant-garde poétique (il crée TXT avec J.-L. Steinmetz en 1969), et son passage chez les maos est assez bref (1971-1974). De mon côté, quoique ayant fréquenté très tôt (en 1966) les parages de Tel Quel, aussi vite je les déserte, pour rejoindre, à la fin de la même année 66, les gardes rouges de l’UJC (ml). Je milite jusqu’à plus soif, jusqu’en l’an 1980 faisant l’expérience de la fin des avant-gardes politiques. Pendant tout ce temps, je n’écris pas (sinon clandestinement) ; je ne publie pas (sinon anonymement). C’est très tard que j’en viens à me consacrer vraiment à la littérature (mon premier livre ne paraît qu’en 1991). Quand je rencontre Prigent en personne pour la première fois, en 1997 (si ma mémoire est bonne), il a l’autorité de tout son passé de poète d’avant-garde reconnu, alors que je suis, en poésie, un vieux débutant (ou un "grand débutant" comme on dit dans l’enseignement des langues).

La chose, le "congrès", a lieu à Tours, à l’occasion de rencontres littéraires où une table ronde réunit, face à la salle (une petite centaine de personnes), quelques poètes : Prigent donc, Henry Deluy, Jean-Pierre Georges, Paul Louis Rossi et moi-même. Thierry Guichard anime la soirée. Avant que ne s’engage le débat, chacun est invité à lire quelques pages. Vient mon tour : je lis le début d’un livre fraîchement paru, Abrégé de philosophie morale. Drôle de titre ; drôle de livre aussi, bien propre, j’en suis conscient, à déconcerter l’auditoire, aussi bien les Girondins amateurs de lyrisme plus ou moins néo, que les Jacobins fans de poésie d’avant-garde.

À peine ai-je terminé ma lecture en effet qu’une question, une interpellation hargneuse plutôt, fuse. De quel droit, demande-t-on du fond de la salle, ce type (moi-même) a-t-il été invité à cette table ronde, où, selon le très énervé intervenant, "il" n’a vraiment rien à faire ? Remous dans l’assistance, flottement à la tribune. Paul Louis Rossi, indigné, se lève et menace de partir : "Si on en est toujours à l’intolérance de naguère, alors je ne vois pas ce que je fais ici !" Christian Prigent, embêté, tente de calmer celui qui a tout l’air d’être de ses partisans : "Sans doute, sans doute, mais ça existe ! Je n’y peux rien, il faut savoir le reconnaître !"

"Il" (ce type qui est moi-même) se voit décerner, en d’autres termes, un brevet d’existence dans le champ. Attestation publique qui vaut encouragement à devenir. Désormais, je suis un "ça" objectif qui doit s’employer à advenir à sa propre écriture : "Wo es war, soll Ich werden" ("Où Ça était, Je doit advenir"). En même temps (il faut savoir ne pas trop prendre les choses au sérieux), "il" s’amuse à rapprocher la scène, toutes proportions gardées, d’une histoire empruntée à la Révolution culturelle chinoise. Me voilà prêt maintenant, se dit-"il", à répliquer aux gardes rouges de la poésie ce que le vieux Maréchal Chen-Yi, baissant la vitre de sa voiture et ouvrant son Petit Livre Rouge, répond un jour aux étudiants en furie qui encerclent sa limousine et conspuent le supposé suppôt de l’impérialisme : « Le Président Mao a dit : "Le camarade Chen-Yi est un excellent camarade !" ».

Poésie, théorie, roman

Rédigeant ces quelques pages, je retrouve, glissées dans mon exemplaire de Salut les  Modernes/Salut les Anciens, deux fiches cartonnées avec la mention "Ch. Prigent – 5.02.03". Notes cursives, en guise de pense-bête, pour présenter Prigent, sans doute lors d’une lecture qu’il a dû faire à Nantes à cette date-là. Quatre points dans cette présentation, que je crois bon de recopier ici :

1/ Une passion du réel – du réel "insymbolisable", celui qui échappe à la langue maternelle, l’"impossible" du réel, l’insensé du réel ;
2/ puisque la langue manque le réel, il s’agira par conséquent "d’encore mieux plus mal dire" (Beckett) > d’où la passion de l’expérimentation ;
3/ mais passion aussi de la réflexion, de la théorie ; exigence qui élève et lucidité qui rabat ("je suis de ces écrivains qui ne se résignent pas à ce que l’écriture n’ait aucune responsabilité civique" ; mais aussi la "poésie peut peu") ;
4/ avant tout cependant, Prigent est poète (anti-poète, contre-poète), un poète pour qui le vers compte, et attaché à donner corps au texte, à faire entendre les "bases pulsionnelles de la phonation" (Fonagy).

On ne naît pas écrivain, on le devient, insiste Prigent, dans les passionnants entretiens qu’a conduits avec lui Bénédicte Gorrillot. Sans complaisance pour ses errances ou les difficultés de l’enfantement ("long temps de formation", "formation toujours à faire, déformation à toujours radicaliser"), jamais il ne renie son parcours. C’est dans la lutte contre soi en même temps que dans ce qu’il nomme "l’éreintante altercation langue/réel", qu’il a su, comme bien peu, trouver, gagner de haute lutte, sa langue, son rythme, sa façon propre "d’encore mieux plus mal dire". Don’t Stop the Carnival, après Artaud ou Céline, il a su inventer, fondée sur la basse continue du pentasyllabe, ce que Deleuze et Guattari nomment, à propos de Kafka, une "pop’écriture" : "un usage intensif de la langue qui la fait filer suivant des lignes de fuite créatrices".

Mais s’il m’a encouragé à persévérer dans mon propre devenir, ce n"est pas seulement par son exemple de poète. C’est aussi par sa pensée de la littérature. L’écrivain, rappelle-t-il contre les tenants de "l’irresponsabilité artiste", ne peut pas ne pas être aussi un "intellectuel". Parce qu’elle est foncièrement critique, parce qu’elle instille de l’inquiétude dans "l’illusion idyllique de la culture et de la civilisation", la théorie est indispensable. Elle l’est en général et elle ne l’est pas moins dans l’ordre spécial de la poésie, la contraignant à cette incessante "apostasie" qui seule la peut garder vive. J’aime cette vigilance critique qui me retient d’autant plus qu’elle ne vaut pas, chez Prigent, abjuration de ce que j’appelle le "poétariat". Elle est en effet sans condescendance ni mépris à l’égard de la "piétaille" des poètes.

Aux quatre points qu’énumère le pense-bête cité plus haut, j’en ajouterai volontiers aujourd’hui un cinquième, qui a trait au roman, au devenir-romancier de l’auteur. Car Prigent n’est pas, n’est plus seulement, un poète ; il ne s’est pas contenté de la "préparation du roman" ; il est passé à l’acte, devenant un bâtisseur "romain" de romans. (Thoreau : "La grande prose, qui s’élève si haut, nous impose davantage le respect que les grands poèmes, dans la mesure où elle doit toujours se maintenir à la même hauteur, celle d’une vie pleinement imprégnée de la grandeur de la pensée. Bien souvent, ajoute Thoreau, le poète ne fait qu’irruption, comme un Parthe, avant de s’esquiver en décochant ses coups pour protéger sa retraite ; en revanche, le prosateur, comme un Romain, fait des conquêtes et établit des colonies").

Ce devenir-romancier suppose une levée de ce que Prigent appelle lui-même "la résistance aux formes narratives". Mais une levée qui ne doit jamais oublier que la langue continue dans le roman le combat du phrasé et de la phrase ("le couple bagarreur phrase/phrasé" dit Prigent). Combat dirais-je, quant à moi, du contar et du cantar, du récit et du chant. Ce n’est pas tout à fait la même chose (je vais y revenir), mais c’est encore un aspect de ma dette, car l’exemple de Prigent m’encourage dans ma tentative propre d’aller vers des formes longues et bariolées (poikilos, selon le mot qu’emploie Barthes) où le poème devient roman.

Une question d’expérience

Mais c’est aussi par les désaccords et les différences de goûts, d’affinités, que Prigent m’aide à devenir. Car s’il insiste sur l’importance de la bibliothèque, il insiste aussi beaucoup sur l’expérience : au "comment la bibliothèque m’alerte" fait pendant, dit-il, le "comment le monde m’affecte", i.e. la singularité d’une expérience ("mon expérience" : "la manière dont le monde me touche et la manière dont je m’évertue à le toucher"). Le mot d’"expérience" doit être pris ici dans son sens le plus élémentaire, le plus "sensualiste" : il s’agit par l’écriture de s’approcher de ce que, dans ses entretiens avec Bénédicte Gorrillot, Prigent nomme "l’épaisseur intriquée, flottante, fuyante, stratifiée et polyphonique qu’est le moindre instant d’expérience sensorielle vraie". Or si nous n’avons, lui et moi, ni la même bibliothèque ni la même histoire, nous n’avons pas non plus du monde la même expérience : notre appréhension sensorielle des choses et du monde – et c’est bien normal – diffère. Question de goût, si l’on prend ce mot dans l’acception qu’en donne Ponge ("le goût,écrit-il dans Méthodes, est une chose plus vitale encore que les idées").

Avant de préciser le désaccord qui en découle et ses soubassements philosophiques, je voudrais cependant souligner les points d’accord. Je rejoins d’abord Prigent pour considérer que c’est "l’altérité" non logique" du réel qui est visée par l’entreprise poétique, littéraire. Je le rejoins aussi pour admettre le déficit infini du langage dans cette quête de coïncider avec le réel "insensé". Oui, celui-ci est sans fond ; il est un trou, un "rien". En dernière instance, tout n’est qu’"éternullité", ai-je souvent écrit, en écho à Leopardi. Et je rejoins encore l’auteur de L’Incontenable pour poser que toute "aventure d’écriture" digne de ce nom cherche à "trouer" le "réseau symbolisé (l’univers du nommé)". Dans cette dernière formule, je ne peux manquer d’ailleurs de retrouver Deleuze et Guattari évoquant la nécessité pour l’écrivain de "fendre l’ombrelle" de la doxa dont les hommes ordinairement se protègent pour ne pas succomber au chaos.

S’il y a, avec Prigent, désaccord, c’est, je l’ai dit, au niveau même de l’expérience, de l’appréhension sensible de ce qui est, et qui fait le "fond" d’un rapport au monde, d’un èthos. Celui qui est propre à Christian Prigent est d’abord fait de "désaccord", de "dégoût" du monde. Répondant il y a quelques années à des questions que je lui posais (À quoi bon la poésie aujourd’hui ?, PUR, 2007), il avançait l’idée de « mélancolie "ontologique" », rappelant à ce propos le mot de Queneau parlant d’"ontalgie" (de "douleur de l’être"). Cette souffrance d’être au monde conduit Prigent à rechercher par l’écriture une "diction juste" de ce "deuil que nous faisons du monde". En ce sens, il est d’abord un poète du négatif. Mais il s’agit aussi par l’écriture "d’arracher quelque chose au fait de la mélancolie" et de produire, avec l’effet de réel, "un peu de joie" ("ça s’appelle : la sensation de la beauté").

Me frappe ici une comparaison qu’on peut faire avec Barthes (dont je n’oublie pas qu’il a dirigé la thèse de Prigent sur Ponge). La détestation de la mère est sans cesse réitérée chez l’auteur d’Une phrase pour ma mère. Même si l’on ne doit pas confondre la mère de papier et la mère réelle, c’est bien cette "dame qui fut ma génitrice" dont il est question. C’est elle qui est désignée comme cette "personne qui fut, d’entrée, pour moi, affirme Prigent, une figure de l’interdiction d’écrire". Rien à voir avec la présence affectueuse, compassionnelle, de la figure maternelle chez Barthes. Il serait sans doute hasardeux de se risquer ici à une psychocritique. Néanmoins, que cette opposition (entre la figure maternelle qu’on trouve chez Barthes et celle qu’on trouve chez Prigent) puisse n’être pas sans rapport avec une ligne de partage quant au lyrisme, c’est une hypothèse que je crois pouvoir avancer. Refus chez Prigent, pour qui l’existence ne saurait être "chant", tandis que Barthes, cherchant à définir le "neutre", associe d’emblée, en une apposition qui traduit leur équivalence, les deux termes de "lyrique" et d’"existentiel".

De l’ontologie et du lyrisme

On l’aura compris, mon "ontologie", plutôt qu’"ontalgique", est davantage du côté de cette dimension "lyrique" de l’existence suggérée par Barthes. Plus que Prigent, je suis enclin à mettre l’accent sur ce que Ponge nommait notre "violent besoin de rester intégré au monde". Ce besoin conduisait l’auteur de La fabrique du pré à affirmer sa "vénération de la matière" et à faire du poème le lieu de "l’amour et la glorification des choses" en leur variété et leur contingence irréductibles au langage et à l’esprit (et pour cette raison douées à ses yeux d’une forme de sacralité).

Ce pourquoi, à une ontologie du manque qui doit beaucoup à Lacan (à Freud et à sa méfiance à l’égard du "sentiment océanique"), j’opposerais volontiers pour ma part une ontologie de la vie comme participation à l’immanence de l’être (à son "plein"), ontologie plus immédiatement propice à ce que j’appelle une "gaya poesis". Renvoyant à toute une tradition allant de Spinoza à Deleuze, elle conduit à considérer que la littérature, si elle a une fonction, consiste à produire "un flux qui se conjugue avec d’autres flux" (Deleuze), à inventer des agencements faisant pli avec la vaste immanence de cette totalité sans reste qu’est la Vie comme "chaos".

Je ne voudrais pas opposer Prigent à Prigent pour lui faire dire ce qu’il n’a pas écrit. Il serait absurde d’ailleurs de juger de son propos réflexif comme s’il raisonnait en philosophe. Je voudrais simplement y pointer, non pas une contradiction, mais les indices d’une appréhension du monde faisant droit au côté contrasté des choses et ouverte à leur part non répulsive. Ainsi, dans les entretiens avec Bénédicte Gorrillot en vient-il à parler de "la richesse sensorielle, [de] l’immensité spatiale et [de] la diversité luxueuse qui font le prix du monde." Certes, cette splendeur du monde n’est pas donnée, c’est l’écriture qui en libère les potentialités. Néanmoins, c’est bien là le sens de "luxe" : excès, splendeur, profusion. C’est pourquoi si la poésie est d’abord "communication d’un manque sensible, musique de ce qui manque à notre désir", il y a, à ce "chant négatif", un "contrepoint" possible, contrepoint qui la voit (je cite toujours les mêmes entretiens) "élever le négatif au positif : faire hymne, célébration, refondation de lien", voire se faire "promesse de ré-enchantement". Et si Prigent déclare être avant tout du côté de "ceux qui creusent le négatif", qu’il sache reconnaître la pertinence d’une entreprise qui s’emploierait à produire un chant positif (je parlerais ici volontiers pour ma part de "lyrisme") me semble témoigner de cette largeur de vue que j’évoquais pour commencer.

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rédaction

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