[News] News du dimanche

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janvier 24, 2010
in Category: News, UNE
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  Cette semaine découvrez : Programme d’Éric Arlix et de Simon Starling, Voyer en l’air d’Anne Portugal, et les objets poétiques publiés par Claudie Lenzi et Pascale Petit. Voir et lire sur le web : HAPAX. Découvrir et soutenir les éditions è®e. Découvrir le lauréat du Prix Hercule de Paris 2010.

Soutien

[+] Soutenez les éditions è®e. Vous pouvez télécharger les formules d’abonnement en PDF. Les éditions è®e sont l’une des rares maison d’éditions contemporaine à interroger notre temps dans un croisement de la littérature et de l’essai, et ceci sans parti pris. Que cela soit dans la revue TINA, une des revues qui résiste à sa manière au retour du néo-lyrisme ambiant et au subjectivisme phénoménologique pour interroger avec précision aussi bien les nouveaux dispositifs d’écriture que le milieu littéraire, ou bien que cela soit dans un choix pertinent d’essais qui permettent de mieux saisir les enjeux contemporains, tel dernièrement : La force de l’empire (Révolution industrielle et écologie, ou pourquoi l’Angleterre a fait mieux que la Chine) de Kenneth Pomeranz.

                  Prix Hercule de Paris            

Le prix Hercule de Paris, décerné tous les ans, notamment par Jean-Marc Baillieu, a été décerné cette année à Sandra Moussempès, pour son livre paru chez Flammarion : Photogénie des ombres peintes. Il sera remis officiellement en juin lors du marché de la poésie de Paris.

À voir et lire sur le web

[+] HAPAX magazine, de Samuel Lequette et de Delphine Le Vergos : La liberté du modèle de Paul-Armand Gette (huitième carnet), Là (X/III) de Ian MONK.

Livres reçus

[+] Programme, d’Éric Arlix et de Simon Starling, col. fiction, ed. mac/val, ISBN — 978-2-916324-51-7. 3 €.
L’un est écrivain, l’autre artiste, les deux nous donnent dans un récit, court et tranchant, à lire et découvrir une forme critique de la société de la sélection et de l’obéissance ("Gagne l’épreuve de confort moderne. Ne soit pas prénominé, nominé, non repêché"). Ce texte, qui est précisément un programme, au sens où il est énoncé par une voix qui ordonne un parcours, entre en écho avec l’ensemble du travail de décryptage qu’effectue Arlix depuis ses premiers textes publiés entre autres chez Al dante. De même, cela entre en écho avec des fictions comme Zone de combat d’Hugues Jallon, au sens où le parcours part de l’aliénation, pour peu à peu se retourner en ligne de tension permettant certaines formes de court-circuit des processus de surdétermination de la conscience, tant par les énoncés qu lui sont collés sur la langue, que par des comportements prédéterminés. Ici, la langue est celle du pouvoir, d’un tutoiement impératif, qui déterminant un processus d’évolution/transformation du sujet, ne lui laisse ni le temps de se réfléchir ("tu ne pourras répliquer par la pensée"), ni de s’appesantir sur sa douleur. Nul effet idiolectal dans ce travail littéraire, car il ne s’agit pas de se mettre à distance d’un processus, mais bien de le saisir en sa violence rhétorique, événementiel jusqu’à l’absurde, comme ces obstacles qui se franchissent "sans s’en apercevoir", le monde de la sélection, étant "semé d’incohérence n’entamant pas pour autant la clarté de la mission", à savoir le parcours prédéterminé par une voix impérative qui garantit la viabilité du système global. Ce court texte, à l’instar du Monde jou, qui est indirectement cité, est une mise en abîme ludique, des matériaux d’aliénation qui constituent le sujet humain en tant que cellule d’un organisme global aux lois de marché. La langue se construit par ponction d’énoncés, compositions de régimes linguistiques para-littéraires, qui créent la réalité du monde capitaliste.  Le travail graphique, qui est proche des formes graphiques affectionnées par Arlix, est un ensemble d’obstacles qui rappelle ceux es jardins d’enfant. Sobres, efficaces par la clarté design de leur présence, ils ponctuent avec intelligence le texte./PB/

[+] Voyer en l’air, de Anne Portugal, éditions de l’attente, ISBN : 978-2-914688-94-9. 6,50 €
Accidents du début d’expression, l’ensemble de ce texte poétique, assez court, brise la langue figée, en formalisant et systématisant un processus d’ellipse. Ces ellipses touchent tout à la fois les objets, des noms, que des sentences toutes faites. Ainsi dès le début du livre : "nêtre du salon / tastique / louses impeccables / ment sympa / ore un dîner / tiful / ano sur lequel on jouait ….". Ces effacements de première syllabe, amènent certains jeux du sens, qui pour un certain nombre de lecteurs seront sans aucun doute délicieux./PB/

[+] Disques de contrôle de questionnement, Marseille, par Claudie Lenzi, et Rambouillet par Claudie Lenzi et Pascale Petit. Très belle idée de la part des éditions Plaine Page et de Claudie Lenzi. Deux disques de stationnement, qui selon le détournement qui est opéré, créent des sortes de poésie déambulatoire. De fait, celui que j’ai préféré et de loin, est celui que Claudie Lenzi a fait sur Marseille, au sens où le texte qui se compose au fur et à mesure qu nous tournons le disque et qu’apparaissent à la place des horraires des bribes de phrases, compose des énoncés critiques assez pertinents. Ces objets rentrent donc dans ce que j’ai appelé depuis les années 2001 : le fake-poetry. Ces deux disques s’ils sont posés derrière un pare-brise deviennent inapparent, à savoir leur réalité poétique textuelle, est subordonnée d’abord et avant tout à la prégnance esthétique qui les définit./PB/

 

 

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rédaction

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