[News] News du dimanche

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octobre 10, 2010
in Category: News, UNE
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En ce mois d’octobre que, si vous suivez nos NEWS et nos entrées, vous savez très riche, nous revenons ce soir sur la singulière revue L’UNIVERSITÉ CHILIENNE ("Libr-parole à Laurent Planche") et présentons le prochain événement DATABAZ (Philippe Boisnard et Hortense Gautier).

Libr-parole à Laurent Planche, cofondateur de la revue L’UNIVERSITÉ CHILIENNE

" Antoine PARAT est en train de réaménager le site, que nous réouvrirons début novembre. On pourra y trouver des travaux d’auteurs autres que ceux qui sont au sommaire de la revue ; un peu plus de travaux plastiques et de photographies ; enfin, comme nous éditons des langues rares, nous mettrons parfois en ligne les textes des auteurs lus par eux-mêmes ; l’année 2011 donnera un aperçu sur de nombreux poètes étrangers, et début 2012 nous aurons déjà présenté des textes bilingues dans une quinzaine de langues : nous avons donc le projet de construire un sommaire général, pour permettre au lecteur de retrouver facilement le numéro de la revue contenant la langue ou la poésie qu’il souhaite lire. Puis nous allons éditer des livres, à partir du second semestre 2011…

Le projet de la revue, c’est d’explorer les littératures du monde à travers la poésie ; et c’est aussi, dans un souci d’écologie des cultures, d’aller vers des cultures pas du tout diffusées. Mais pour témoigner de la vivacité de ces cultures, il nous a semblé plus intéressant et plus éthique de les considérer en résonance avec des littératures mieux diffusées. Une revue centrée sur les littératures étrangères rares, c’était contre-productif, s’il s’agit de sortir ces littératures d’un certain ghetto ; les révéler au public à côté de textes français contemporains, c’est donner à comprendre que selon les peuples, les langues et les littératures, la modernité n’est pas la même pour tous. C’est aussi une façon de fonder la légitimité des uns et des autres, sans geste d’ostracisme : il y a la poésie française, parvenue à cet état ; il y a d’autres poésies, qui existent différemment.

Les auteurs étrangers que nous publions savent pertinemment que les univers poétiques sont multiples ; à cet égard, ils nous sont reconnaissants d’être publiés à côté d’auteurs français parfois expérimentaux, parce qu’ils sont curieux et parfois avides de cette modernité (par exemple, l’anthologie de la poésie française parue en Oudmourtie il y a deux ans intègre dans le corpus retenu des textes des membres du Grand Jeu, mais aussi des textes de Prigent !). Donc c’est une volonté réelle de notre part que permettre un dialogue entre ces littératures. Dans un sens comme dans l’autre d’ailleurs : j’espère bien trouver un traducteur estonien pour placer dans une revue du pays des textes de mon ami Jérôme Bertin (et d’autres aussi). Je dirai pour finir que nous servons un peu de pont entre des mondes qui s’ignorent. Prenons l’exemple de l’Estonie, pour laquelle nous avons créé une rubrique récurrente : la revue est lue par le petit lectorat francophone du pays, ce qui permet de porter à la connaissance des auteurs et des intellectuels locaux des textes français immédiatement contemporains : une littérature met très longtemps à s’exporter, sauf quand elle pénètre une autre culture de grande diffusion. Nous tentons de tisser des liens.

Nous n’avons pas la volonté d’être une revue d’avant-garde : ils en existent qui sont parfaites. Nous ne voulons pas plus être une revue de littérature étrangère : nous voulons très humblement être un lieu d’échanges. Dans ce même esprit, nous ne mettrons pas toujours à côté des auteurs français des auteurs représentant des " petites " nations. Une fois l’an, nous présenterons un auteur anglo-saxon, ou hispanique.

Je tenais à expliquer pourquoi nous faisons " le grand écart " entre une partie française avec des auteurs émergents qui seront sans doute les classiques de demain, et une partie étrangère qui paraît très exotique. Je crois que c’est surtout en France, où la vie littéraire est organisée en de nombreuses chapelles, que notre programme peut prêter à sourire. Dernièrement des universitaires américains me disaient que le projet de L’Université Chilienne ne susciterait pas trop de questions aux USA : grâce aux minorités amérindiennes, on commence à trouver des revues assez panachées, comme la nôtre, et qui labourent des contrées poétiques un peu désertées du plus grand nombre (je reconnais qu’ils y ont mis le temps, toutefois). Les Français regardent beaucoup la France… et sont attentifs à tout ce qui vient des USA, et dans une moindre mesure, par connexion linguistique, témoignent aussi un intérêt pour les cultures romanes. C’est sans doute le propre des nations qui ont fondé des cultures conquérantes et largement diffusées, d’ignorer les plus petits et les plus discrets. Bon, on tâche un peu d’y remédier… "

Du côté de DATABAZ

Work-shop pure data/musique [GRIM-MARSEILLE] : méta-instrument et capteur sensitif. Partenariat Databaz / GRIM Marseille 2 jours : 30 – 31 octobre // 50 € ; info@grim-marseille.com

Présentation :
Ce work-shop sur 2 jours proposera aux participants de comprendre et de jouer avec des interacteurs au niveau musical. Il s’agira de présenter et de développer des instruments augmentés à partir de capteurs : aussi bien des capteurs Infra-Rouges, que de capteurs de pressions, des potentiomètres linéaires, des capteurs de positions, … Les interactions pourront aussi bien être sonores que visuelles.

Le work-shop n’aura pas strictement pour but l’apprentissage de la programmation avec pure data, mais bien plus la compréhension de la logique générale qui permet d’utiliser et de modifier des parties de programme déjà constituées (patches), afin de développer ses propres projets. C’est en ce sens que sera proposé aux participants, une série de patches (filtres, synthèse granulaire, analyse du son, …) qui leur permettront immédiatement de faire évoluer leur pratique.

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rédaction

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