[Texte - 6] Claude Favre, A.R.N._ agencement répétitif névralgique_ voyou [Dossier : Claude Favre ou la poésie comme langues de guingois]

[Texte – 6] Claude Favre, A.R.N._ agencement répétitif névralgique_ voyou [Dossier : Claude Favre ou la poésie comme langues de guingois]

septembre 17, 2013
in Category: créations, UNE
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[Texte – 6] Claude Favre, A.R.N._ agencement répétitif névralgique_ voyou [Dossier : Claude Favre ou la poésie comme langues de guingois]

Voici la sixième livraison sur huit de ce long agencement répétitif névralgique. [Lire la cinquième]

 

D’entre souvenir et sourire la trivialité est refusée, de l’énervement mots exhumés excavés, traque, la beauté, un mot se lance, ou se retient, un mot c’est matière et sang qui frappent mémoire, répétition contre incertitude, elle dit, doute, doute par défi, parle défie, revenir sur les lieux du crime parler c’est dire, elle dit se souvenir larcins

 

 

 

 

 

 

 

Elle dit un corps c’est un verbe qui parle travers ça au mieux gazouille merdouille, usé d’indignation râle, des fois ça rigole des fois disparaît des fois entre les mots qu’on dit, pas de quartier, un corps sera exécuté, des fois long générique, un corps horde des fois, espèce sauvage, qui résiste même la mort, un deux trois trou, un corps quand il a faim, n’a des mots que silence, ça fait du bruit un corps pour vivre a des verbes, elle voudrait dire, des pratiques de déterrement

 

Revers de paroles, c’est toujours elle dit un corps qui flanche, n’imagine pas assez la mort, un corps soumis à la pression cogne parois, craque, c’est ça qui, sans la parole il ne peut, il ne, jusque, ni juste, là aller, jusque là, elle dit les nazis obligèrent à dire des morts, hommes, qu’ils n’étaient eux, rien, marionettes poupées rien, aussi parler quand nous sommes pour, nous qui ne, pour eux, comment parler, mais, pour eux

 

Comment, pies tombes, un corps quand il dit, je ne, se souviens de, rien des mots laminés ça dégâts, nous, d’imagines, on jette sciures cendres, bois jetés, clous, on dit c’est le présent, dit-on le présent, pas dit entre la mort moi la traque, la beauté trou c’est pas dit pas dit elle dit, un corps c’est le vôtre, on a quelques problèmes mémoire, de contusions en confusions, mort encore trop pas assez celle des autres, ça on l’oublie, on dit désolé mot démotivé rien d’une désolation j’ai des soucis, pour dire je ne suis pas là, pas agir c’est difficile, les mots font-ils ce qu’ils disent toujours je n’en, suis revenue, que, parce que, fermés les yeux la mort joue juste

 

 

 

 

Elle dit pas rien la boîte crincrin, du fin fond kaléidoscope, science participative, déploiement quand maintenant n’est plus qu’après, somme toute vie commune, pas qu’un peu crâne d’où l’on vient, c’est qu’après, on a des mots bouches et oh la la des bouches abattoirs, on a des mots silences on n’a, n’imagine pas ce qu’un corps oublie, mélange, paralyse, il y a à, apprendre, vivre est un verbe d’écart, on n’imagine ce qu’un corps mémoire, c’est un peu curieux parfois, à déjà et plus jamais, et puis on sait plus, j’étais un corps, qu’est-ce qu’il, vous disiez

 

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rédaction

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