[Livre] Brigitte Buffard-Moret dir., <em><strong>Poésie, musique et chanson</em></strong>

[Livre] Brigitte Buffard-Moret dir., Poésie, musique et chanson

octobre 1, 2009
in Category: Livres reçus, UNE
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Brigitte Buffard-Moret dir., Poésie, musique et chanson, Artois Presses Université, septembre 2009, 232 pages, 18 €, ISBN : 978-2-84832082-3.

Dans le cadre de notre partenariat avec le Centre de recherches "Textes et cultures" dirigé par Francis Marcoin (Université d’Artois, Arras), nous présentons les Actes d’un colloque qui met en perspective les liens étroits qu’ ont entretenus depuis l’antiquité la poésie, la musique et la chanson.

Quatrième de couverture

" De l’aube de la littérature à nos jours, en France comme à l’étranger, poésie, musique et chanson ont partie liée. Ce sont les zones où ces trois éléments se joignent ou se croisent qu’explorent les articles de ce recueil, où il est question de poèmes à chanter et non chantés du Moyen Âge chinois, de lyrique médiévale hispano-arabe, de chansonnettes mesurées du XVIe siècle, de chansons des rues inspirant poésie et musique savantes du XVII e siècle, du chant féerique dans la poésie symboliste, de la pérennité d’une strophe de chanson à travers les siècles, de Verlaine, de l’articulation entre poésie, musique et cinéma dans la Grèce d’aujourd’hui, du lien entre la chanson contemporaine française et la poésie, ainsi que de la façon dont la chanson, à l’école, permet de découvrir la poésie."

Aperçu d’ensemble

De l’antiquité au XVIe siècle : Marie BIZAIS, sur deux genres poétiques chinois au Moyen Âge ; Jan GOES, sur le diwan d’Ibn Quzman ; Agathe SULTAN, sur certaines métaphores musicales au Moyen Âge ; Jean VIGNES, sur "la chansonnette mesurée à l’antique" (XVIe s.) ; Brigitte BUFFARD-MORET, "Sara la baigneuse ou les avatars d’une chanson poétique à la Renaissance."
Du XVIe au XXe siècle : Georgie DUROSOIR, "La Rue, réservoir de musique et de poésie au XVIIe siècle" ; Charlotte MICHAUX, sur "le chant féerique dans la poésie symboliste" ; Sébastien MULLIER, "Une chanson de Psyché". Suavité de l’air selon Verlaine ; Stéphane SAWAS, sur le cycle O Megalos Erotikos (Grèce, XXe s.) ; Stéphane HIRSCHI, sur quelques chansons d’amour contemporaines ; Danielle DUBOIS-MARCOIN, "Entrer dans la poésie, par la chanson, à l’école".

Sur la littérature contemporaine

Stéphane BAQUEY, "Jacques Roubaud et la chanson : histoire d’un impossible retour ", p. 159-179.

Fabrice THUMEREL, "Poésie, musique et chanson dans le champ poétique contemporain. Étude sociogénétique ", p. 181-198 – dont on pourra lire deux extraits ci-dessous.

Présentation : " Il s’agit d’étudier, au sein du champ poétique contemporain (1990-2007), la typologie et la généalogie des formes interdisciplinaires, avant de s’interroger sur la structuration des relations entre poésie, musique et chanson. Au terme de notre parcours, nous aurons donc pu examiner l’éventail des principales postures. Dans un état du champ où les nombreuses manifestations organisées partout en France attestent le triomphe d’ « une nouvelle oralité » — pour reprendre l’expression d’André Velter, maître d’œuvre des « Poétiques » de France Culture, et par ailleurs producteur de l’émission Poésie sur parole et éditeur de l’anthologie Orphée Studio. Poésie d’aujourd’hui à voix haute (Gallimard, « Poésie », 1999) —, cette question des rapports entre poésie, musique et chanson est cruciale, puisqu’elle va nous permettre de voir se dessiner diverses lignes de fracture."

Textes sonorisés, p. 191 :

"La poésie sonique, elle, considère « le son non comme forme mais […] comme entrée en matière » (C. Fiat). Dans événements 99 (Al dante, 2001, livre + 2 CD), de Anne-James Chaton, la matière (lexicale) est pauvrissime, simple juxtaposition d’indices autobiographiques réduits au degré zéro de l’information (indications mentionnées sur un paquet de cigarettes, coordonnées personnelles, lectures diverses, manifestations poétiques, etc.) ; mais ce contenu apparemment insignifiant est indissociable de la forme qui lui confère toute sa portée, « tout son sens », si l’on peut dire : le montage/mixage cut et les boucles sonores en font un OSNI (Objet Sonore Non Identifié).

Parmi les textes à matière sonore interprétés avec effets variés, retenons ceux de Joël Hubaut. Étrangère au style comme appropriation idiolectale de la langue, la cancérisation épidémik fait sortir la langue de ses gonds. Dans lissez les couleurs ! à ras l’fanion (Al dante, livre + CD, 2003), à la mollesse de la « langue pure moulée à la louche », le poète excentrique oppose « une langue libre démoulée » : « l’homme moulé impose la langue purifiée et le moule de l’homme est imposé par l’homme moulé pour le respect de la pureté de la langue dans le conditionnement du moule de la pureté de la langue et l’homme impose la morale de la langue et l’homme impose la morale de la langue purifiée par le moule dans le trou bouché de la bouche » . La lecture que propose Joël Hubaut de lissez les couleurs ! à ras l’fanion, amplifiée grâce au mixage, aux boucles et aux bégaiements, ne peut ainsi que s’orienter vers l’analisation et la désarticulation complète de la langue."

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rédaction

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