[Chronique] Éric Poindron, Comme un bal de fantômes, par Jean-Paul Gavard-Perret

[Chronique] Éric Poindron, Comme un bal de fantômes, par Jean-Paul Gavard-Perret

juillet 18, 2017
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[Chronique] Éric Poindron, Comme un bal de fantômes, par Jean-Paul Gavard-Perret

Éric Poindron, Comme un bal de fantômes, éditions Le Castor Astral, coll. "Curiosa & caetera", juin 2017, 256 pages, 17 €, ISBN : 979-10-278-0119-0.

 

Eric Poindron est trop enthousiaste pour embrasser le futur. Il préfère se féliciter du présent à l’aune de ses amours littéraires (entre autres mais pas seulement). Il y retrouve des amis. Bien vivants ou disparus. John Houston, Marco Beasley côtoient Yves Simon, Gilles Lapouge  ou Nerval. Arpenteur des deux rives d’autres fleuves que la Seine il fait chanter les fées et les Sirènes qui sortent de l’eaubladi, eaublada que chantaient les Beatles.

Si bien que le livre est une fête. C’est aussi une mêlée ouverte qui ignore les coupes sombres. Si bien que la fièvre sort du noir des disparitions en une profusion polychrome moins disparate qu’il n’y paraît.  La description de la vie mentale qui émerge est  celle du monde – de l’Islande à la Grèce – jusqu’au bout d’une forme magnifiée de la raison. Elle se retranche paradoxalement à mesure que le poète mûrit dans son chemin d’existence.

Tout reste sinon dans la couleur du moins dans la puissance d’une divulgation où chaque texte est construit pour une fusion joviale. Les différents poèmes construisent des schèmes qui tranchent en liant et  ensorcèlent la simplicité. Poindron construit ainsi sa lumière, y loge l’éclat et délivre de la négation.

C’est une manière d’offrir la face radiante des fantômes du paradis ou de l’enfer. Le langage fend leur ombre, produit une image du oui au cœur des mondes possibles de l’avant qui ressurgit. Nul autre meilleur remède pour vaincre autant la nostalgie que l’oubli. Ce qui apparemment s’est éclipsé semble neuf dans l’étalement de paradoxaux noyaux de jouvence.

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