[Chronique] Eric Rondepierre : Lux in tenebris Lucet, par Jean-Paul Gavard-Perret

[Chronique] Eric Rondepierre : Lux in tenebris Lucet, par Jean-Paul Gavard-Perret

mai 29, 2019
in Category: chroniques, Livres reçus, UNE
0 2155 21
[Chronique] Eric Rondepierre : Lux in tenebris Lucet, par Jean-Paul Gavard-Perret

Eric Rondepierre, Double feinte. Territoire des fictions secondes, éditions Tinbad, coll. « Tinbad Essai », en librairie depuis hier 28 mai 2019, 190 pages, 22 €, ISBN : 979-10-96415-21-2.

Inspiré par des oeuvres cinématographiques, photographiques, littéraires parfois célèbres (Blow up d’Antonioni, Le Dingue du palace de Jerry Lewis) ou plus méconnues mais importantes (entre autres celle du Surréaliste belge Paul Nougé), l’essai d’Eric Rondepierre permet la découverte de la fiction qui se cache parfois au sein de son propre corpus.

La scène finale de Blow up avec sa partie de tennis mimée en est l’exemple parfait. Mais le film lui-même dans son ensemble ne repose-t-il pas en grande métaphore de ce principe ? Rondepierre le déniche, en explore les tenants et les aboutissants là où dans le leurre du leurre s’inscrit ce que Lacan avait bien compris et que les exemples choisis illustrent : non la présence du désir mais sa traversée en ce qui est remisé et caché. Ce qui laisse au lecteur ou regardeur un point impossible où la latence du réel crée une réalité confondante d’un monde non perdu (ce qu’il semble de facto) mais retrouvé.

Analysant la « fiction seconde » que cachent de telles oeuvres, Rondepierre montre comme tout s’approfondit en ce qui tient moins d’une mise en abîme qu’une descente mallarméenne au « tombeau des siens » pour retrouver le miracle d’une réalité non captée mais qui n’en est que plus captivante.

, , , , ,
rédaction

View my other posts

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *