[News] News du dimanche

[News] News du dimanche

mai 19, 2013
in Category: Livres reçus, News, UNE
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Après deux éditions des "News de mai", voici les premières NEWS du dimanche pour ce mois de mai très riche : LC vous propose de découvrir Philippe JAFFEUX, N, et le numéro 15 de la revue en ligne Paysages écrits ; et après nos Libr-événements (3e Lettres nomades dans le Pas-de-Calais, GUITAR POETRY TOUR et soirée sonore à Databaz) le coup d’œil satirique de Joël Heirman.

LC vous invite à découvrir… /FT/

Philippe JAFFEUX, N L’E N IEMe, Trace(s) / Passage d’encre, printemps 2013, 36 pages, 14 €, ISBN : 978-2-35855-077-2.

Après la parution de O L’AN (Atelier de l’Agneau, 2011), tandis que ses machineries poétiques complexes publiées en revues ou en ligne ont été remarquées, Philippe Jaffeux consacre sa nouvelle plaquette à la lettre N : « La lettre N, intitulée "L’énième", est composée de 26 carrés de 14 cm (et donc d’une superficie de 196 cm2). Chaque carré contient 26 phrases, 33 lignes et 32 interlignes ainsi que 196 lettres n dont chacune des apparitions est décalée. La ponctuation progressive consiste à mettre en exposant la dernière lettre des 26 phrases de la page A jusqu’aux 26 dernières lettres des 26 phrases de la page Z. La pagination élève chaque lettre de l’alphabet à la puissance n. La lettre n disparaît sur la dernière phrase avant de réapparaître dans un mot final qui annonce la lettre O »…

Un coup de N pour abolir le "hasart"… Ressortissant à la poésie spatiale à contraintes, cette vertigineuse valse lettrée et chiffrée est régie par la perpétuelle tension entre ordre et chaos, mesure et démesure, formalisme et métaphysique, ontologie et tautologie… espace alphabétique, espace numérique et espace cosmique…

Ce texte autotélique – dans lequel la somme des lettres excède la figure du carré – pose la mise en exposant comme déterritorialisation : mettre en exposant(s) un ou plusieurs graphème(s) fait sortir la langue de ses gonds, venant ainsi parasiter l’acte même de lecture.

Paysages écrits, n° 15, mai 2013, 146 pages : à lire en ligne.

On ne sait pas ce qu’est une "revue vraie"… Ce qui est certain, c’est que cette 15e livraison mérite le détour : on retiendra les collages de Samuel Dedouit, de Thaddée et de Flora Michèle Marin, les photos de Philippe Briade, les "55 définitions de la Poésie" que propose malicieusement Gaëtan Sortet – pour qui la poésie, "c’est larguer les âmes-arts"…

Mais surtout la partie consacrée à Christian Prigent : accompagnés des femmes-paysages dessinées par Florence Bourdelles, les poèmes inédits "Ah, nos amours !" mêlent un maniérisme faussement désuet à une inventivité verbale et une virtuosité rythmique hors du commun (on sera notamment sensible à son art des coupes et des télescopages). Quant à l’article de Typhaine Garnier, « "Zygomatez vos tics !" Carnaval des clichés dans Grand-mère Quéquette et Demain je meurs », il met l’accent sur une caractéristique fondamentale de son écriture romanesque : « Par un ironique renversement de l’exigence moderniste ("trouver du nouveau"), elle fonde son originalité sur la culture intensive du cliché, c’est-à-dire lutte contre le stéréotype par la surenchère dans le stéréotype, l’inauthentique, le kitsch. Accumulant truismes quotidiens, images naïves, chromos historiques et clichés littéraires, Prigent se joue de la pauvreté de l’imagination saturée de représentations reçues. Pour lui, toute image est toujours déjà usée, aucune ne donne accès au réel ; l’image n’est qu’un aliment de "l’effort au style". Le recyclage n’est jamais un simple découpage dans l’existant : les clichés, Prigent les enrôle dans sa langue : il les met souverainement au pas de son rythme. » En fait, sur ce point, Christian Prigent se rattache à une autre ligne moderniste que celle de Baudelaire, de Rimbaud ou du surréalisme dominant : celle qui court de Flaubert à Burroughs – sans oublier certaines pratiques de collage dadaïstes/surréalistes.

Libr-événements

3e Lettres nomades organisées par Escales des Lettres : Dominique Fabre, Simonetta Greggio et Vincent Tholomé seront en résidence littéraire cette semaine (20-25 mai) sur la Péniche du Livre.

GUITAR POETRY TOUR : Thurston Moore, Andy Moor, Anne-James Chaton, Jean-Michel Espitallier et Olivier Mellano.

28 mai 2013 le Sonic – Lyon
http://sonic-lyon.blogspot.fr/2013/05/thurston-moore-andy-moor-anne-james.html

29 mai 2013 la Rodia – Besançon
http://www.larodia.com/agenda/16/686-Thurston-Moore-Andy-Moor-Anne-James-Chaton.html

30 mai 2013 la Gaîté Lyrique* – Paris
http://www.gaite-lyrique.net/evenement/guitar-poetry-tour-thurston-moore-andy-moor-anne-james-chato

31 mai 2013 le Temps Machine – Tours
http://letempsmachine.com/#/agenda/thurston-moore-andy-moor-anne-james-chaton

1 juin 2013 la Lune des Pirates – Amiens
http://www.lalune.net/concert-amiens/programme/concert/guitar-poetry-tour/

2 juin 2013 café Oto – Londres
http://www.cafeoto.co.uk/andy-moor-anne-james-chaton-thurston-moore.shtm

suivre le tour sur FACEBOOK :
https://www.facebook.com/pages/Guitar-Poetry-Tour/260871290715516

Des poètes et des guitaristes «on stage» : l’idée est née des acteurs eux-mêmes, de ce qui trouble et interroge aujourd’hui les frontières de deux scènes de la création contemporaine, des rencontres qui ont déjà eue lieu dans des festivals de musique improvisée, de performance, de poésie.

Depuis quelques années maintenant, deux écritures, démultipliées par autant d’écrivains et de musiciens, travaillent ensemble. L’écriture performée par la voix s’expatrie de son lieu d’inscription naturel et rejoint sur scène des musiciens interrogés par des procédés et des sonorités inédites. Les outils s’échangent, les partitions se mélangent, les voix s’emmêlent. On commence même à entendre l’organe phonatoire des guitaristes et les écrivains s’entourent de machines jusqu’alors tenues pour réservés à d’autres.

GUITAR POETRY TOUR donne à voir, à entendre, à sentir ces expériences toujours en mouvement. Les duos ne sont pas constitué à l’occasion de la création de ce festival itinérant. Les formations existent, elles ont déjà joué, l’écrivain et le musicien se connaissent pour avoir déjà donné, ici ou là, dans un théâtre, une salle de musique actuelle, une galerie, un concert… Mais à chaque concert il s’est agit pour chaque artiste de retrouver ce qui fait la raison de leur entente, l’entrelacs de l’inscrit et de l’inédit qui ne survient qu’avec la scène. Seulement, ces formations n’ont jamais été rassemblée à un moment donné dans un endroit donné.

GUITAR POETRY TOURne avec des soli et initie les écoutes. Autour, à coté, en marge ou au centre, des poètes et des guitaristes en solo lisent et jouent et laissent perçevoir comment ça se fabrique, quels cheminements mènent du texte à la corde, de la voix au rif. Les lectures et les concerts ponctuent les temps de duos, ils accompagnent l’oreille, ouvrent des respirations, tissent des liens entre les instruments et les textes.

GUITAR POETRY TOUR réunit les écritures; la performance, l’improvisation, l’amplification, l’écrit et le parlé, l’écoute et l’imprévu s’installent sur le plateau, sur la scène ou à même le sol, pour une suite de soli et de duos, Sachant que ces distinctions de genres et de styles, à tout moment, sous l’effet des dB, peuvent imploser.

production & diffusion: lebeau & associés
francoise.lebeau@gmail.com

co-production: le lieu unique, nantes
remerciements : Centre d’Art Mobile, Besançon
Soyouz music.

► Samedi 1er juin 2013, Databaz reçoit pour une soirée d’écoute sonore les étudiants du CREADOC d’Angoulême. Au programme de la soirée séance d’écoute et installations sonores :
Ouverture des dispositifs et vernissage à 18h, séance sonore et mixage son 20h.

FORMES LONGUES :
– Dans la peau de la panthère, un doc sonore d’ Agathe Simenel – 18’41
– La trahison de la chair, de Céline Laurens – 17′
– La femme murmure une adaptation d’Emmanuelle Tornero – 16’40
– Stéréotypique, un doc sonore de Cécile Debove – 16’22
– La troisième sonnerie une adaptation d’Anna Raffier – 16’34
– Là où sont nos pères, un doc sonore de Lorine Plagnol – 16’16

FORMES COURTES
– Nu, court-métrage de Emilie Phuong et Rosalie Peeters – 3’08
– Ginette, court-métrage de Marine Laclotte et Benoît Allard – 3’42
– La route des soins, court-métrage de Juliette Cabalery et Laura Dellac- 3’27
– Le Dernier Sillon, pièce électroacoustique de Rosalie Peeters – 5’12
– La grande forêt, une adaptation de Caroline Parietti – 4’23
– Etoile, pièce électro acoustique 5’30

Cette soirée sera la première du mois de juin et de la manifestation CODES IMAGE #1 (Image Innovation Interaction)

Libr-dessin de Joël HEIRMAN : le coup d’œil satirique sur l’Actu…

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rédaction

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