[News] News du dimanche

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septembre 29, 2013
in Category: Livres reçus, News, UNE
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[News] News du dimanche

Prometteur, ce mois d’octobre qui s’ouvre, avec notamment ces deux livres qui paraissent en librairie jeudi 3 : L’Enfant de Raymond Bellour (P.O.L) et Vladimir Pozner se souvient (Lux éditions). Côté Libr-événements : rencontre avec David Graeber sur la dette (Paris) ; la révélation Véronique Bergen à la Librairie L’Odeur du Temps (Marseille) et, avec Jean-Marc Rouillan, à Manifesten (nouveau lieu d’Al dante à Marseille) ; Jacques Jouet au Petit Palais (Paris) ; rencontre avec P-U Barranque et L. Jarfer sur Guy Debord à Bordeaux ; RV avec Jérôme Bertin et Stéphane Nowak Papantoniou à La Ciotat.

Plus que jamais, le nouveau LC entend sans exclusive (les talents ne s’expriment exclusivement ni dans les livres, ni sur internet) vous proposer et analyser des expériences d’écriture exigeantes, voire expérimentales, dans les domaines du numérique comme dans ceux des sciences humaines (écritures expérimentales transgénériques, littératures libres et critiques, philosophie, sociologie). /FT/

Livres de la semaine

Raymond Bellour, L’Enfant, P.O.L, en librairie le 3 octobre 2013, 102 pages, 12 €, ISBN : 978-2-8180-1948-1.

"L’enfant, le mot suffit."

problématique"L’enfant est frappé par la maladie d’enfance."

"Où l’enfant, qui l’enfant, pour se précipiter comme un insecte sur la nostalgie du vivant ?"

"L’enfant attire l’enfant. C’est sa loi d’être. Se vautrer dans une identité. Il se dévore d’intérieurs. L’enfant roule sa boule et lance tant de pseudopodes."

Créature improbable et paradoxale… mystique, fantastique, énigmatique, problématique… comme le poète, l’enfant vit dans les plis. Et Raymond Bellour – spécialiste de Michaux, de psychanalyse et cinéma – de déplier sa matière multicolore et illimitée.

 

Vladimir Pozner se souvient, texte établi par André et Daniel Pozner, Lux éditions, en librairie le 3 octobre 2013, 256 pages, 18 €, ISBN : 978-2-89596-162-8.

Présentation éditoriale. Vladimir Pozner se souvient de sa mère et de Alexandre Blok, Brecht, Chklovski, J.-R. Bloch, Oppenheimer, Dashiell Hammett, Vsévolod Ivanov, Pasternak, Isaac Babel, Hanns Eisler, Chagall, Fernand Léger, Joris Ivens, Buñuel, Elsa Triolet, Chaplin, Picasso… chez Lux, l’éditeur qui a déjà remis sous les projecteurs Les Etats-Désunis de Pozner en 2009.
 
Romancier à Paris, poète en Russie, scénariste à Hollywood, grand reporter un peu partout, Vladimir Pozner a traversé le XXe siècle au gré des événements, des travaux et des jours. Il a connu des écrivains, des cinéastes, des peintres, des musiciens, des savants, des comédiens, qui ont instillé dans le monde une bonne part du génie de l’époque. A leur sujet, il n’écrivait guère, pas plus que sur lui-même. Puis un beau jour, il s’est mis à rédiger un livre sur quelques-uns des amis qui ont joué un rôle clé dans sa vie. Pour la plupart, vous les connaissez, les autres vous les découvrirez, ils sont du même tonneau. Avec la discrétion qui lui est coutumière et la magie des mots, Pozner les fait vivre sous nos yeux. Ce faisant, il trace un autoportrait qui ne ressemble à aucun autre.

Libr-événements

Lundi 30 septembre 2013 à 19H, Maison de la Poésie Paris (Passage Molière, 157 rue Saint-Martin 75003 Paris). En finir avec la dette : rencontre-débat avec David Graeber, l’auteur de Dette : 5000 ans d’histoire.

Mercredi 2 octobre 2013 à 18H, lecture de Véronique Bergen à la Librairie L’Odeur du Temps (35, rue Pavillon 13001 Marseille) : Edie. La Danse d’Icare. Ce livre est pour LC l’une des révélations de l’année.

« Je balance au magnéto que je suis la septième sur huit enfants, la pénultième, que cela fait plus de deux décennies que je cherche la position érotique dont je suis le fruit. Comment mon père prenait-il ma mère ce 20 juillet 1942 ? Suis-je le produit d’une banale copulation, d’un quick sex sur la plage ? Ai-je été conçue dans la classique position du missionnaire ? Je sais que je suis l’enfant de l’été, que le soir où le sperme psychotique de Fuzzy a fait bingo, les terres de Santa Barbara brûlaient… »

Véronique Bergen

Ce récit publié chez Al Dante en septembre 2013 raconte l’épopée, courte et dense, de la vie d’Edie Sedgwick, reine des nuits new-yorkaises et princesse de la Factory, connue comme égérie d’Andy Warhol, compagne de Bob Dylan et mannequin des magazines « Vogue » et « Life »… C’est également le roman en creux d’une Amérique malade et criminelle.

Mercredi 2 octobre, de 13H à 14H30, Petit Palais (Avenue Winston Churchill 75008 Paris), dans le cadre des rencontres mensuelles au Petit Palais (« Entendez voir : la littérature est-elle soluble dans la télévision ? »), JACQUES JOUET propose et commente une sélection d’extraits d’archives consacrées à LOUIS ARAGON.

MANIFESTEN, le nouveau lieu des éditions Al dante (comme ce lieu magique fonctionne selon le principe de la coopérative, vous pouvez envoyer vos dons : 59, rue Thiers 13001 Marseille).

Jeudi 3 octobre 2013 à 16H. Entretien avec Véronique Bergen à propos de l’ouvrage Le Corps glorieux de la Top-modèle aux Éditions Lignes

La mode a fait de l’inauthentique l’espace de ses expérimentations. Lorsqu’ils véhiculent les codes de la frivolité, créateurs et top-modèles le font en conscience, et se posent en sujets d’énonciation à part entière. L’examen du « phénomène de mode » fait apparaître la relation étroite qu’il entretient avec les motifs fondamentaux de la représentation occidentale : un platonisme « hétérodoxe » et une « inversion paradoxale de l’incarnation », entendue en son sens religieux.

Il n’y a pas d’objet qui ne se retourne sur son questionneur. Par cette volte-face, il révèle que, sous son étiquetage en catégorie d’objet, il dispose d’une puissance subjective. Ainsi en est-il de la mode. Quand la philosophie s’empare de phénomènes contemporains tels que la mode, le rock, les jeux vidéos, le porno, elle encourt le danger de devenir une sorte de pensée appliquée à des matériaux qui lui sont hétérogènes et de faire de ce sur quoi elle se penche un objet d’investigation qu’elle arraisonne sous ses schèmes. Ne pas limiter la mode à ce qu’elle donne à réfléchir, à conceptualiser à la philosophie revient à la questionner à partir de la façon dont elle se met en place et opère : activant des invariants symboliques qui nous interrogent en retour, la mode et plus spécifiquement les top-modèles redessinent le champ des pratiques sociales et des pensées.

Recueillir les énoncés que la mode produit, les croiser avec une mise en perspective philo­sophique, c’est garder à l’esprit qu’elle se pose à part entière comme sujet d’énonciation. Cette optique implique que la prégnance, la diffusion de la mode dans le tout du social, sa récente montée en puissance importe moins que ce qu’elle met en jeu au niveau de la pensée. D’autres ont montré combien elle est devenue une clé de voûte des sociétés contemporaines, comment ses principes organisateurs (le changement, l’éphémère, la séduction, le simulacre) régissent la vie collective moderne.

Est acté le fait que la mode n’est plus confinée dans la sphère de la parure, du stylisme mais qu’elle dicte une manière d’être au monde. Sa position de plaque tournante en tant que matrice du social a été reconnue et abondamment étudiée. Résultat ou revers, ombre portée de cette approche, les enjeux de pensée qu’elle performe et donne à voir ont été soit déniés, forclos, soit dédaignés et passés sous silence. Dégager en quoi elle rejoue, déplace, subvertit des schèmes fondateurs, c’est prendre acte des modalités par laquelle la pensée habite cet espace « fashion » qu’elle a trop longtemps pourfendu sous l’accusation de superficialité. Depuis Paul Valéry et sa réactivation deleuzienne, l’on sait désormais que « le plus profond, c’est la peau », ou, comme l’écrivait Hoffmansthal, qu’« il faut dissimuler la profondeur. Où ? À la surface ». Dans un croisé des feux, la mode irradie les topoï conceptuels qui sont les siens tandis que la philosophie s’y éclaire par ce détour. Sous la forme d’un paradoxe, un dispositif qui ne vit qu’à se déclasser – la mode étant cela même qui ne cesse de se démoder – gagne à se voir abordé sous l’angle de ses opérateurs transhistoriques, de ses invariants.

19H : Véronique Bergen (Edie. La Danse d’Icare) – Jean-Marc Rouillan (Le Tricard).

Où il sera question de censure de la mémoire politique
Où il sera question du réel et de la fiction
Où il sera question de la révolution
Où il sera question de tenir ensemble art et politique, artistes et ouvriers, pour une révolution possible .
Où il sera question de la "figure", en politique et dans la littérature
Où il sera question du lien entre fiction et processus révolutionnaire. Fiction et révolution. fiction et politique.
Où …

Jeudi 3 octobre à 18H30, Machine à lire (8, place du Parlement à Bordeaux) : rencontre avec Pierre-Ulysse Barranque et Laurent Jarfer autour de l’ouvrage collectif dont ils ont dirigé la publication : In situs, Théorie, Spectacle et Cinéma chez Guy Debord et Raoul Vaneigem (Gruppen éditions).

Dimanche 6 octobre 2013 à 12H : Jérôme Bertin et Stéphane Nowak Papantoniou (lectures & performances) au Cercle de la Renaissance (Bar de la Renaissance, 10 avenue du Maréchal Galliéni 13600 La Ciotat).

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rédaction

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