[Texte - 8 et fin] Claude Favre, A.R.N._ Agencement Répétitif Névralgique_ voyou [Dossier : Claude Favre ou la poésie comme langues de guingois]

[Texte – 8 et fin] Claude Favre, A.R.N._ Agencement Répétitif Névralgique_ voyou [Dossier : Claude Favre ou la poésie comme langues de guingois]

octobre 11, 2013
in Category: créations, UNE
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[Texte – 8 et fin] Claude Favre, A.R.N._ Agencement Répétitif Névralgique_ voyou [Dossier : Claude Favre ou la poésie comme langues de guingois]

Voici la fin de ce long poème inédit : avec Claude Favre, cueillez "les phrases dans leur remuement balancé"… [Lire la 7e livraison]

 

Elle dit c’est un nom d’absence au monde, heurtée, comme syncope et prodromes de quoi, tu vivras vite elle dit plus commentaires in petto, tombe peinte, comment je pourrai écrire son nom, pour la reconnaître et son nom étranger comment, pour mémoire, l’oubliée, hélice force motrice c’est-à-dire la vie pousse succombe, implosive, preuve de l’inexistence de dieux, réveils longs en sursauts, boucans, douleurs, ne me, que, la Syrie, où, dit-elle, en est-on

 

Elle dit le réel n’a pas de régimes régiments de vérité, c’est comme la grammaire ça échappe, toujours, à l’œuvre la faim, elle dit d’autres mots ce sont toujours d’autres mots, pour qui ne pleure pas

 

Sombre plainte de sa bouche/Je veux, elle dit, respirer, tout beau tout simple pas rien, tendre l’oreille ma parole, je veux elle dit, cueillir les phrases dans leur remuement balancé, écouter à l’envers l’expérience bisque rage apaisée, oui, dire la vie, la mort c’est encore trop pour moi je veux, elle dit répète la mort c’est encore trop pour moi, je veux je serai mon cheval devenir un cavalier

 

 

 

Ni d’ici ni d’ailleurs, elle dit la grammaire ça vous sauve la peau, d’arrache, fouette les sangs, c’est de l’air dans les poumons, descente dans les veines, quand la tête se dissocie du corps, les nuances elle dit foutues grinces, vieux guingois, intempestif galop de langues, on ne revient de certaines nuits, avant c’est aussi après l’entrée dans certaines nuits, effiler des tissus les réduire en charpies toujours c’est un verbe d’aujourd’hui, advenir elle dit, veux commencer c’est un verbe rêvant, l’évocation des morts vieille lune, parce que, revenir reviens, commencer est un verbe pour les cendres jetées du haut de la falaise, pour se jeter à l’eau

 

Comme on fait le difficile, dire, tout de même dire été trop un petit peu voyou

 

 

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rédaction

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