[Chronique] Jean-Luc Parant, Nous sommes tous des migrants, par Jean-Paul Gavard-Perret

[Chronique] Jean-Luc Parant, Nous sommes tous des migrants, par Jean-Paul Gavard-Perret

septembre 20, 2019
in Category: chroniques, Livres reçus, UNE
0 2380 43
[Chronique] Jean-Luc Parant, Nous sommes tous des migrants, par Jean-Paul Gavard-Perret

Jean-Luc Parant, Nous sommes tous des migrants, dessins de Mark Brusse, L’Atelier Contemporain, Strasbourg, en librairie ce 20 septembre 2019, 96 pages, 20 €, ISBN : 979-10-92444-98-8.

Selon un travail propre à son imaginaire, Jean-Luc Parant, à partir d’un nombre réduit d’éléments qui néanmoins recouvre la nature humaine ( le soleil, la terre, le jour, la nuit, le corps, les yeux, le temps, l’espace), crée, de paragraphe en pararagraphe, une cosmogonie plus qu’un propos politique que semblerait indiquer le titre.

La vision de l’auteur est plus large. Elle propose une vision mythique de l’homme au sein de mouvements perpétuels entre l’ombre et la lumière, le proche et le lointain, là où le poème en prose devient le désenclavement de tous les processus qui nous lie à notre condition, notre biologie et notre histoire.

En découvrant que la migration est dans la nature même de l’homme, Parant rappelle qu’au delà des problèmes actuels leurs problématiques sont de tout temps et ne peuvent se contenter de réponses tronquées. Pour le juger, la vision planétaire est insuffisante, il faut passer à d’autres échelles.

Terrestre et tellurique, l’auteur a toujours compris ceux qui croient à la métempsycose ou à la voyance. Dès lors, entre deux pôles et en pragmatique de l’esprit, il poursuit son voyage sur le fleuve des idées. Elles ont toujours chez lui une âme et une lumière.

Certes, le temps fuit et file, boule du rêve… il avait pour l’auteur quasi disparu mais il est revenu pour se transformer en boule de mystérieuse et intime liberté. Et à ses côtés, Kristell Loquet, debout sous la lumière blanche de la lune, devient pour le guider la Vénus sortie de l’onde de la nuit « derrière le soleil comme de derrière le visage les pensées ».

La cosmogonie la plus large suit son cours au delà des planètes « à l’intéreir de tout l’espace que nous emplirons et qui nous emplira ». C’est une belle leçon de redevenir poète face aux rossignols de l’Apocalypse.

, , , ,
rédaction

View my other posts

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *