[News] Deux Libr-événements en octobre

[News] Deux Libr-événements en octobre

octobre 15, 2015
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[News] Deux Libr-événements en octobre

En cette seconde quinzaine d’octobre qui commence, Libr-critique sera partie prenante de deux événements : Philippe Boisnard & Hortense Gauthier (HP-process) à Pau pour une performance au Festival Accès)s( et Fabrice Thumerel à Lille pour une rencontre avec deux écrivains de talent auteurs d’un premier roman, Christophe Manon et Stéphane Vanderhaeghe.

Festival Accès)s( # 15 – Vu du ciel

Pour les quinze ans du festival, du 15 octobre au 12 décembre, à Pau et environs, voici le programme.

Inauguration le jeudi 15 octobre à 19h
festival > 15-18 oct.
expo > jusqu’au 12 déc.

►► jeudi 15 ◄◄
— Bel Ordinaire – Billère
☛ 19h Vernissage et expérience radiophonique
☛ De 20h à 23h performances – Maëlla-Mickaëlle M., La jeune femme, le dôme et le drone
☛ 6 sessions de performances (6 min) – Mária Júdová & Andrej Boleslavsky, Composition for a drone
☛ atelier drone open source – FabLab-Pau, R.mess (ouvert à tous jusqu’au samedi)

►► vendredi 16 ◄◄
— Médiathèque André Labarrère – Pau
☛ 10h Guillaume Bourgois & Dorothée Smith, Vidéodrone)s(
☛ 11h15 Laura Mannelli, Christine Webster & Frederick Thompson, Archi ) ( numérique
☛ 14h Olivier Gapenne, Machines autonomes )?(
☛ 15h15 Séance d’écoute – Jean-Philippe Renoult, Dr(((o)))ne Music

— Librairie l’Escampette – Pau
☛ 18h Rencontre et signature avec les auteurs du Magazine MCD « La conjuration des drones »

— Les Sardines – Pau
Retransmission en direct sur Radio Campus
☛ 20h Café-philo– Philippe Di Folco & les artistes invités, Création vue du drone
☛ 21h30 Dj Mix Aérial Art- Jean-Philippe Renoult, Dinah Bird & Orriol

►► samedi 17 ◄◄
— Place Clemenceau – Pau
☛ 15h Performance – Maëlla-Mickaëlle M., La jeune femme, le dôme et le drone

— Musée des Beaux-arts – Pau
☛ 17h Performance – Maëlla-Mickaëlle M., La jeune femme, le dôme et le drone
Performance HP-process (Philippe Boisnard et Hortense Gauthier), Poésie du drone

— Route du Son – Billère
☛ 22h Soirée anniversaire – 15 ans d’accès)s( :
NUIT ELECTR☻ !
Félix Kubin / Ninos du Brasil / Syracuse / DJ Marcelle

►► dimanche 18 ◄◄
— Bel Ordinaire – Billère
☛ 13h Brunch, récits et envols de drones
Le pigeon-voyageur, le drone open source et l’oiseau bionique racontés par leurs inventeurs et rêveurs, sous le pilotage de Marie Lechner, R.mess (FabLab Pau), Bionic Bird, Pigeon voyageur (Club de colombophilie, Pau)

Pour en savoir plus sur les propositions, RDV sur :
acces-s.org
et si vous en voulez encore plus, n’hésitez pas à vous procurer le mcd #78 "La conjuration des drones" sur le site de mcd : http://www.digitalmcd.com/mcd78-la-conjuration-des-drones/
En ce moment, 2 articles sont en lecture gratuitement à cette page : http://www.digitalmcd.com/extraits-du-mcd78-la-conjuration-des-drones-3/

 

Soirée Le Bateau Livre à Lille animée par Fabrice Thumerel : Manon et Vanderhaeghe

 RV à la Librairie Le Bateau Livre (154, rue Gambetta à Lille) le vendredi 30 octobre 2015, 19H, pour une rencontre autour de deux écrivains de talent dont les premiers romans font partie des meilleurs livres de cet automne : lectures, analyses, interrogations, passerelles, débat. [En partenariat avec Libfly]

► Christophe Manon, Extrêmes et lumineux, Verdier, été 2015, 192 pages, 13,50 €, ISBN : 978-2-86432-805-6.

Mais bon sang… Mais où… Mais qu’est-ce qu…, etc. Ces interrogations qui constituent un leitmotiv structurent une mémoire personnelle et familiale "fragmentaire ainsi qu’un livre dont des pages entières auraient été inexorablement arrachées ou effacées" (p. 120) – mémoire d’où jaillissent des fantômes extrêmes et lumineux, des destins qui suscitent la méditation.

Pour le poète dont c’est le premier récit, il ne s’agit donc pas d’"exhumer une hypothétique réalité", mais plutôt de "retracer les contours indistincts d’un passé oublié" (12) : dès le début – qui fait songer à Kafka comme au Nouveau Roman -, il est clair que la quête ne saurait être proustienne ; les anadiploses inter paragraphes font se télescoper êtres et lieux, photos et bribes de souvenir dans toute leur intensité lumineuse, leur puissance d’évocation. Et nous lecteurs d’être plongés avec ravissement dans une galerie des glaces où se réfractent de multiples éléments narratifs mis en valeur par divers jeux typographiques. Une telle poétique ne peut que rappeler celle de Claude Simon.

♦ EXTRAIT : "l’éternelle humanité empêtrée, embourbée, se débattant dans l’éternelle, invraisemblable, chaotique et indécente accumulation d’actions et de réactions, de passions voraces et frénétiques, la vaine et pathétique gesticulation de toute créature vivante que certains nomment destin, mais qui est en réalité bien plus cruelle encore et bien plus imprévisible que ce qu’on a coutume d’entendre derrière ce simple mot […]" (p. 62).

 

► Stéphane Vanderhaeghe, Charøgnards, Quidam éditeur, été 2015, pages non numérotées, 20 €, ISBN : 978-2-915018-85-1.

 "Depuis quand sommes-nous entrés sans retour dans l’ère de l’universelle charogne ?" Avec ce "o barré" en plein milieu du mot – de quoi nous laisser bouches bées -, qui sont ces charognards ? Les signes ou les agents de la catastrophe ? Une "espèce poétique" ? La "métaphore d’une menace sourde et impalpable" ? Les symptômes de la folie ? Les reflets d’un diariste parasite et voyeur ?…

Voici que, étrangement, nous tenons dans nos mains le journal d’un "homme qui, hélas, n’est qu’un homme", un homme ayant appartenu à "l’aere homino-technoïde"… Dans ses "ouvertissements", Stéphane Vanderhaeghe déjoue la tradition de l’avertissement initial pour nous faire assister à la fin de notre monde au futur antérieur, depuis une "civillusion" dans laquelle les corvidés sont rois…

Dans ce premier roman qui se situe explicitement en droite ligne des faux journaux intimes ressortissant à un fantastique philosophique (Gogol, Maupassant, Sartre) et joue avec la référence cinématographique par excellence que constitue le film d’Hitchcock Les Oiseaux, nous assistons à la charognardisation des repères spatio-temporels comme du langage même. De quoi nous laisser bouches bées !

♦ EXTRAIT : "Le monde autour de moi se rétracte à vue d’œil, derniers plans d’un film que le noir gagne en irisant la pellicule. Tout – objets, souvenirs, le village en toile de fond – se volatilise peu à peu, gobé par une absence radicale. […] Les charognards n’y sont peut-être pour rien, qui sait. Peut-être sont-ils simplement plus intelligents que nous, ont vu et compris ce qui se tramait ailleurs"…

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rédaction

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