[News] Notes de Libr-campagne...

[News] Notes de Libr-campagne…

mai 6, 2012
in Category: News, UNE
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Pour ces Notes de Libr-campagne, retrouvez le caricaturiste Joël Heirman, Fabrice Thumerel et même Annie Ernaux.

Notes de Libr-campagne. Premier mai : vu, entendu et lu… /FT/

♦ Un vieux-monsieur comme on n’en fait plus, longue barbe-blanche – mi-père-noël, mi-soixante-huitard attardé –, rend sa monnaie au jeune UMP-bcbg qui écluse les rues de braderie : un tract déchiré en huit morceaux – avec le sourire en prime !

♦ Même rue du centre-ville : "Changez de temps, changez de président !… – Et restez dans la merde !"

♦ De l’exemplaire article d’Annie ERNAUX, "1er-Mai, alerte à l’imposture !", paru dans Le Monde du 28 avril dernier, je retiens ces quelques passages : « En 1941, Pétain avait fait main basse sur le 1er-Mai pour le vider de son sens de lutte internationale, remplaçant la Fête des travailleurs par la "Fête du travail et de la Concorde sociale". Les contextes historiques diffèrent mais on peut assimiler la captation du 1er-Mai par Nicolas Sarkozy à celle de Pétain. Pour les tristes raisons que l’on sait, le chef de Vichy faisait appel à "l’union nationale", Nicolas Sarkozy, lui, est clairement dans une stratégie de division nationale, la même qu’il applique avec constance depuis qu’il a été élu. […]
Gouverner, c’est diviser, tel est le système Sarkozy. Mais diviser en stigmatisant, en dressant une partie de la population contre l’autre. Depuis 2007, il n’a eu de cesse de créer, d’inventer, par son discours, deux catégories de citoyens, dont l’une est désignée comme responsable des problèmes de l’autre, qu’elle menace sourdement. Ces catégories sont mouvantes, mais toujours tranchées, Français/immigrés, travailleurs/assistés, gens honnêtes/délinquants, victimes… […]
L’imposture, elle est là encore, évidente, révoltante, dans cette communion prévue le 1er mai autour d’une valeur travail déconnectée de l’emploi et du salaire, de la hausse des loyers, des étiquettes de prix au supermarché et du coût des soins dentaires. […] »

Au reste, dans L’Écriture comme un couteau. Entretien avec Frédéric-Yves Jeannet, voici comment elle différencie la gauche de la droite : "Être de gauche, c’est croire que l’État peut quelque chose pour rendre l’individu plus heureux, plus libre, plus éduqué, que ce n’est pas seulement affaire de volonté personnelle. Au fond de la vision de droite, on trouve toujours une acceptation de l’inégalité, de la loi du plus fort et de la sélection naturelle, tout ce qui est à l’œuvre dans le libéralisme économique déferlant sur le monde actuel. Et présenter, comme on le fait partout, le libéralisme comme une fatalité, est une attitude, un discours, foncièrement de droite. En choisissant le libéralisme à partir du milieu des années quatre-vingt, la gauche gouvernementale française s’est droitisée, elle a perdu sa conscience de la réalité du monde social" (Stock, 2003, p. 66).

 

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rédaction

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